E24: Feuille de route

Montez à bord

Si vous prenez en route ce grand dossier sur E24, les Évènements 2024 en Nouvelle-Calédonie, il a commencé par trois articles généraux sur la politique :

1) À quand l’épicentre politique calédonien? Un pays où les gens se radicalisent facilement en raison des contrastes culturels a besoin d’un centre dur, agressif envers les tendances extrémistes, et non d’un centre mou, ni même tendre, qui voudrait ne fâcher personne. Refuser les conflits est perdre toute chance d’en sortir. Les centristes doivent s’impliquer avec plus de ferveur encore que les radicaux.

2) L’anarchisme rend-il les individus plus responsables ? La réponse est non, bien entendu. La CCAT débordée par des jeunes pressés de régler leurs comptes personnels en est la parfaite démonstration. L’anarchie ne fonctionne qu’avec une conscience sociale strictement partagée, c’est-à-dire des règles que tous se sont appropriés. Cela fonctionne dans les limites d’une tribu, mais est systématiquement un échec dès lors qu’une société plus complexe doit mélanger des cultures différentes.

3) Les réseaux sociaux sont une décharge à ciel ouvert La haine, cancer de l’esprit, doit être prestement entourée de mots pour la contenir, au risque sinon d’envahir la totalité de l’esprit. Les réseaux sociaux ont anéanti ce champ de contention thérapeutique et les métastases de la haine se sont dispersées sur la planète entière.

Comment endurcir le centre calédonien?

Un centrisme dur en politique a deux tâches : faire le constat navrant des comportements radicaux, puis proposer des solutions vraiment collectivistes. Les 6 articles suivants font un constat de la radicalité.

4) À la recherche de la dignité Il y a des constructeurs et des destructeurs. Question de tempérament, avec des divergences amplifiées par l’histoire personnelle. Le petit destructeur qui se met un jour à construire malgré une histoire difficile est certainement plus à féliciter que le constructeur naturel. Mais à qui distribuer les félicitations en Calédonie, en carence de Grands Constructeurs et détruite par une nuée de petits destructeurs livrés à leurs penchants ? Une recherche de dignité difficile, quand elle est enfouie sous les cendres.

5) La lutte pour la Dépendance? Ce grand article repart des Évènements de 1984 et montre que des deux solutions possibles à l’époque, partition et intégration, la seconde était de loin la plus difficile et devait être surveillée attentivement. Malheureusement le gouvernement socialiste n’a pas joué son rôle de parent “hélicoptère” et a laissé se débrouiller les frères ennemis calédoniens, aux consciences sociales si différentes. Que pouvait-il en résulter d’autre que de nouveaux Évènements, et encore plus de dépendance?

6) Qu’est-ce qu’une autonomie authentique ? Les factions calédoniennes sont en réalité quatre (sans compter les ethnies qui ne disent mot) : les “Kanaky à la place de la Calédonie”, les “Kanaky dans la Calédonie”, les “France à la place de la Calédonie” et les “France dans la Calédonie”. Les seconds et quatrièmes sont naturellement alliés pour construire une Calédonie ensemble. Mais ils ont échoué à former un centre dur. Les premiers et troisièmes sont aussi naturellement alliés, mais contre la Calédonie, qu’ils veulent remplacer, les uns par la Vieille-Kanaky, les autres par la Vieille-France. La Calédonie ne peut devenir autonome qu’après avoir identifié ceux qui souhaitent réellement sa survie.

7) Rediriger la puissance de la haine vers la bonne cible Comment a-t-on pu pervertir la puissance d’agir des jeunes au point de la débarrasser de toute éthique ? Les parents leur ont transmis leurs frustrations, sans perception des conséquences pour la plupart, tandis que les intellectuels ont une culpabilité plus voyante, en ayant truqué les idéaux d’une population.

8) Le collectif kanak est une richesse et un handicap L’occidental doit réapprendre à s’approprier du collectif auprès du kanak, tandis que le collectif kanak en soi a un problème d’intégration aux autres cultures, à cause de règles trop strictes et d’une frontière abrupte.

9) La Kanaky est-elle en train de plonger dans la barbarie ? L’unité kanak ne réside que dans le ‘non’ à un destin partagé avec l’occidental. Le verbe kanak est faible parce qu’il n’appartient pas à tous de la même façon ni ne présente assez de complexité pour intégrer l’étranger. Cet article volontairement méchant vise à déprécier une conscience sociale tyrannique pour revaloriser le kanak en tant qu’individu.

Bientôt le brainstorming

Partisan de l’évolution du verbe, je vous ai proposé un raccourci : E24 pour Évènements 2024. Et une pique : ceux qui refusent de s’intégrer à la Nouvelle-Calédonie veulent-ils résider en Vieille-Kanaky ou en Vieille-France ? Nous pouvons certainement leur faire une petite place…

Je vous embarque prochainement dans le train de solutions qui devrait offrir à la Calédonie sa véritable autonomie. Avant cela un dernier article donne quelques pistes supplémentaires à propos d’E24, parle de la méthode avant les solutions, et propose un modèle des conflits calédoniens.

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